Est-ce un hasard si Banksy a choisi le 13 octobre pour cette installation à deux pas de Central Park ? Le 13 comme le jour de chance. Et il faut reconnaître que cela aurait pu être le jour de chance de tous ceux qui se sont promenés devant Central Park hier. Pourquoi? La raison est simple: Banksy y a fait installer un petit stand devant l’entrée du parc sur lequel il a fait vendre certaines de ses oeuvres pour 60 dollars alors qu’elle en valent plus de 200 000! La valeur totale du stock en vente devait bien atteindre les 3 ou 4 millions de dollars … accessibles à tous moyennant un investissement minime. En achetant ces toiles, tout le monde aurait pu devenir millionnaire ! Avec une probabilité plus élevée que de jouer au loto même. Ultime pied de nez ? Nouvelle provocation ? Difficile de dire si les passants pensaient avoir affaire à des copies ou si ils ne s’y intéressaient même pas. On peut plutôt pencher pour la deuxième solution car peu de personnes viennent poser des questions au vendeur.
La vidéo du stand anonyme de Banksy
Une expérience sociale intéressante
Banksy, dont les œuvres atteignent des centaines de milliers d’euros aux enchères, vendait librement des toiles pour 60$ dans les rues de New York. Le plus incroyable dans tout ça ? Presque personne ne les achetait. Une expérience sociale digne de l’artiste. Les même toiles qui s’arrachent par millions dans les salles de vente, ne suscite pas l’intérêt lorsqu’elles sont exposées anonymement dans la rue. L’art est-il dépendant de son contexte ? Un bonbon est-il meilleur si son emballage est doré ? C’est visiblement ce que l’artiste subversif a voulu prouver au monde entier.
La vidéo de Banksy montre une table de pique-nique à l’extérieur de Central Park, sur laquelle sont exposées des toiles représentant ses œuvres les plus célèbres.
Le vendeur, un vieil homme coiffé d’une casquette de baseball, est assis paisiblement pendant que les touristes déferlent devant lui.
Le premier acheteur arrive quelques heures plus tard, à 15h30, lorsqu’une dame achète deux petites toiles pour ses enfants, selon la vidéo. Elle négocie un rabais de 50%, en achetant les deux œuvres pour la modique somme de 60$ au total. À 16 heures, une Néo-Zélandaise en achète deux. Quand plus tard, un homme de Chicago en achète 4 pour décorer un mur.
À chaque vente, le vendeur donne à l’acheteur un câlin ou un bisou. À 18 h, il ferme le stand et ne récolte que 420 $ pour la journée.
Une édition limitée de Love is In the Air, la représentation du manifestant qui lance un bouquet de fleurs (Flower Bomber), s’est vendu pour 249 000 $ à Bonham ! Sacré bénéfice !